Suite à des agressions issues de signaux aussi bien exogènes qu’endogènes, l’atteinte de l’intégrité et du fonctionnement de la barrière épithéliale est un élément essentiel retrouvé dans de nombreuses situations pathologiques humaines. Les capacités de réparation d’une telle agression épithéliale conditionnent l’évolution péjorative ou favorable de ces événements cliniques. Situé aux carrefours de nombreux processus métaboliques et/ou inflammatoires, le récepteur aux produits de glycation avancée (RAGE / Receptor for Advanced Glycation Endproducts) apparaît comme une voie signalisation prometteuse à étudier dans le cadre de ce dysfonctionnement épithélial. L’équipe a d’ailleurs commencé à le démontrer sur deux modèles d’agression épithéliale amniotique et pulmonaire présents au décours de deux pathologies fréquentes et graves que sont respectivement la rupture prématurée des membranes amniotiques (RPM) et le syndrome de détresse respiratoire aigüe (SDRA). En regard de la complexité des possibles combinaisons «ligands / isoformes RAGE» associées à l’activation pathologique de la voie RAGE, il apparaît essentiel d’identifier l’importance relative de ces différentes combinaisons ainsi que de déterminer si des nouveaux ligands ne peuvent pas être impliqués spécifiquement lors de RPM et/ou du SDRA. En utilisant des approches pharmacologiques et moléculaires développées en parallèle sur nos deux modèles d’agression épithéliale, ce projet vise aussi à identifier des voies moléculaires et des gènes cibles anormalement modulés lors de l’activation de la voie RAGE pouvant être associés aux cascades d’événements physiopathologiques rencontrés lors de ces deux pathologies. L’interaction de l’épithélium avec les cellules de son environnement proche étant un déterminant fort pour l’évolution de l’agression, notre travail vise aussi à démontrer l’impact de la voie RAGE dans les communications cellulaires. Enfin, la disponibilité d’une souris KO pour RAGE permettra d’étudier in vivo, les impacts d’une modulation de cette voie. Nos résultats doivent permettre d’obtenir des avancées diagnostiques, pronostiques et thérapeutiques centrées sur la voie de signalisation de RAGE lors d’agressions épithéliales.